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mercredi 10 mars 2010

Les relations publiques et le pipeline

«Après cinq ans de procédures, Ultramar obtient le dernier feu vert pour la construction d’un pipeline entre la raffinerie de Lévis et l’est de Montréal. Le tribunal administratif du Québec déboute le dernier groupe d’opposants au projet.» (extrait de Radio-Canada)


La représentante des 9 propriétaires agricoles qui contestent encore le tracé dans le secteur de Lévis affirme se sentir «un peu comme une république de bananes» (selon Radio-Canada toujours). Encore faudrait-il qu’elle nous instruise sur sa définition d’une république de bananes. Les procédures devant diverses instances administratives durent depuis cinq ans. Il y a eu des consultations publiques tout au long du tracé. Le projet qui devait coûter 200 millions de dollars en coûtera finalement environ 350 millions «Pourquoi? Parce qu’au cours des 5 dernières années, on a fait des concessions» explique Louis Forget, vice-président aux affaires publiques chez Ultramar.

Il est inévitable que de tels projets occasionnent des inconvénients. Dans un monde idéal, il serait possible d’éliminer complètement les impacts négatifs. Mais nous vivons dans le monde réel et le mieux que nous puissions faire est de minimiser le plus possible les impacts négatifs et de compenser adéquatement les personnes qui sont affectés par les impacts résiduels. Les mécanismes de consultation sont précisément là pour permettre un dialogue entre le promoteur du projet et les diverses parties prenantes. Ce processus permet d’apporter au projet des améliorations et d’en réduire l’impact. Il mène aussi parfois au rejet pur et simple de projets jugés non nécessaires, ou non désirables par une majorité de la population, ce qui n’est pas le cas du projet de pipeline.

Les projets sont toujours optimisés du point de vue économique par leurs promoteurs. L’utilisation judicieuse des relations publiques permet de les optimiser aussi du point de vue social (et souvent aussi du point de vue environnemental) avant la prise de décision. Le coût monétaire du projet de pipeline au augmenté de 200 à 350 millions $ mais sont coût social et environnemental a diminué. Au final, c’est un meilleur projet, ou un projet plus acceptable socialement, ce qui revient au même.

Il n’en demeure pas moins qu’un petit groupe de personnes sera affecté par les impacts que l’on ne peut éliminer. Ces personnes méritent le respect et l’on doit chercher à les compenser de manière juste et raisonnable, mais elles ne peuvent prétendre bloquer indéfiniment un projet ayant franchi toutes les étapes d’une consultation publique et satisfait à toutes les exigences des organismes administratifs concernés. Autrement, aucun projet ne serait jamais possible.

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