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jeudi 25 mars 2010

Québec - Nouveau-Brunswick : suite et fin

Comment résister à l’envie de revenir sur ce sujet qui faisait l’objet de ma chronique publiée il y a deux semaines?


Ce matin, la plupart des chroniqueurs et éditorialistes qui se penchent sur l’échec de l’entente Québec Nouveau-Brunswick concernant l’achat d’Énergie Nouveau-Brunswick sont d’opinion que l’incapacité de «vendre» l’entente aux Néo-Brunswickois a certainement joué un rôle dans ce dénouement malheureux.

Dans Le Devoir, Jean-Robert Sansfaçon écrit que l’argument invoqué pour mettre fin à l’entente «fait l’affaire des deux parties puisque ni l’une ni l’autre n’était parvenue à convaincre les principaux intéressés, les contribuables du Nouveau-Brunswick, des avantages d’un tel contrat…»

Ariane Krol, dans son éditorial dans La Presse, dissèque avec un scepticisme évident les motifs invoqués par les parties et affirme que le premier ministre Shawn Graham «peut se compter chanceux» même s’il affirme être déçu car il n’aurait jamais réussi à «faire passer» ce contrat. Elle conclut ainsi : «ne jamais sous-évaluer la force de l’opinion publique, point.»

Sophie Cousineau, toujours dans La presse, pose exactement la question que je soulevais dans ma chronique : «Les choses se seraient-elles passées autrement si Shawn Graham … avait consulté ses concitoyens au lieu de leur présenter l’entente avec Hydro-Québec comme un fait accompli? Et si Hydro-Québec avait mieux mesuré l’attachement des Néo-Brunswickois à leur producteur d’électricité? Bref, si la transaction n’avait pas été aussi mal vendue?»

Permettez-moi de me citer moi-même en reprenant le dernier paragraphe de ma chronique d’il y a deux semaines : «L’entente Québec – Nouveau-Brunswick aurait-elle été mieux acceptée si on en avait fait l’objet d’un débat public avant de l’adopter? Il est toujours hasardeux de réécrire l’histoire mais la situation pourrait difficilement être pire que ce qu’elle est actuellement. Un vieux proverbe dit que «le temps ne respecte pas ce que l’on fait sans lui». La même chose est vrai des populations. Les débats publics sont souvent difficiles et leur issue est incertaine. Mais le secret ne fait qu’amplifier, en les reportant dans le temps, les difficultés que l’on n’aura pas voulu affronter.»

Oui, les relations publiques ont une valeur ajoutée très importante pour les grands projets. Malheureusement, c’est souvent lorsqu’un projet échoue que l’on en prend conscience.

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