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samedi 27 avril 2013

Il faut soutenir la Tunisie!

J’ai eu la chance et le bonheur de visiter récemment la Tunisie dans le cadre d’une activité de coopération internationale.  Je m’y suis fait de nouveaux amis. Ce peuple courageux, éduqué, accueillant, lutte depuis deux ans pour maintenir les acquis de l’extraordinaire révolution du jasmin qu’ils ont menée en janvier 2011 et qui a déclenché le mouvement de démocratisation que l’on a connu dans toute l’Afrique du Nord.

Comme dans tous les pays arabe et, dans une moindre mesure, tous les pays du monde, les tunisiens sont aux prises avec les démons de l’islamisme radical et ses manifestations peu reluisantes, la plus récente étant l’arrestation en sol canadien de deux présumés terroristes. Mes amis tunisiens d’ici et de là-bas me disent tous spontanément la même chose : nous ne sommes pas comme ça, nous sommes ouverts et pacifiques.
De fait, je puis en témoigner, la Tunisie est un pays sécuritaire et accueillant où l’on peut se rendre sans danger aussi bien pour le tourisme et la culture que pour les affaires. Les voyageurs à la recherche de destinations intéressantes à bon marché auraient avantage à s’y intéresser.
Mes amis craignent par-dessus tout le rejet de la communauté internationale qui les priverait de l’ouverture et du soutien dont ils ont un si grand besoin. Ils font l’apprentissage au quotidien de la démocratie et de la liberté dont on les a privés depuis 50 ans. Les tunisiens ont gagné de haute lutte leur liberté civile et religieuse et ils n’entendent pas y renoncer. Ne leur tournons pas le dos et ne leur fermons pas notre porte juste au moment où ils ont un si grand besoin de nous.

samedi 9 mars 2013

Et si les avocats avaient parfois raison?


Un récent article publié sur le site de Gerald Baron m’incite à revenir sur le thème inépuisable des relations entre les avocats et les relationnistes. Nous accusons souvent les avocats de ne voir le monde qu’à travers le prisme juridique.  Se pourrait-il qu’à l’occasion nous soyons coupables du même travers, refusant de considérer une autre perspective que celle de la réputation?
M. Baron cite la décision de BP de prioriser la victoire devant les tribunaux plutôt que devant l’opinion publique à la suite du désastre de la plateforme de forage Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique à l’été 2010.
Baron souligne que les relations publiques ont été impuissantes jusqu’à maintenant à faire ressortir un aspect crucial de cette situation : contrairement à l’idée fermement ancrée dans l’imaginaire populaire, BP n’est pas seule en cause ici. La plateforme ne lui appartenait pas, elle était louée et opérée par une autre firme, dont la responsabilité est également engagée. Un procès pourrait permettre de mettre en évidence cette responsabilité partagée et de restaurer au moins partiellement la réputation  de BP, en même temps qu’il permettrait de protéger ses intérêts financiers. L’enjeu financier de ce procès est de l’ordre de US$ 17 milliards, une somme considérable même pour une si grande société. Le conseil d’administration se doit de considérer les intérêts de toutes les parties en cause, incluant les actionnaires et les employés et il ne peut se permettre de perdre un procès qui pourrait compromettre sa viabilité.
Baron rappelle aussi l’attitude du très controversé PDG de la pétrolière Exxon à la suite du naufrage de l’Exxon Valdez au large des côtes de l’Alaska.  À la suite du désastre complet de relations publiques qu’avait entraîné cette catastrophe, celui-ci avait alors décidé de donner la priorité à la construction d’une entreprise efficace, efficiente et rentable.  «Ils nous haïssent mais ils vont continuer à acheter notre produit» avait-il alors déclaré, et l’avenir lui a  donné raison; Exxon est redevenue l’une des compagnies les plus rentables du monde.  Par contraste, le PDG de BP, Tony Hayward, qui a tout fait pour tenter d’éviter à BP le désastre de relations publiques qu’avait connu Exxon, a perdu son emploi.
«Le procès de BP est actuellement un désastre de relations publiques, mais seul l’avenir dira si le conseil d’administration de BP a pris la bonne décision ou non » conclut Baron.
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