Comme dans tous les pays arabe et, dans une moindre mesure,
tous les pays du monde, les tunisiens sont aux prises avec les démons de l’islamisme
radical et ses manifestations peu reluisantes, la plus récente étant l’arrestation
en sol canadien de deux présumés terroristes. Mes amis tunisiens d’ici et de là-bas
me disent tous spontanément la même chose : nous ne sommes pas comme ça,
nous sommes ouverts et pacifiques.
De fait, je puis en témoigner, la Tunisie est un pays
sécuritaire et accueillant où l’on peut se rendre sans danger aussi bien pour
le tourisme et la culture que pour les affaires. Les voyageurs à la recherche
de destinations intéressantes à bon marché auraient avantage à s’y intéresser.
Mes amis craignent par-dessus tout le rejet de la communauté
internationale qui les priverait de l’ouverture et du soutien dont ils ont un
si grand besoin. Ils font l’apprentissage au quotidien de la démocratie et de
la liberté dont on les a privés depuis 50 ans. Les tunisiens ont gagné de haute
lutte leur liberté civile et religieuse et ils n’entendent pas y renoncer. Ne
leur tournons pas le dos et ne leur fermons pas notre porte juste au moment où
ils ont un si grand besoin de nous.