Notre collègue australien Craig Pearce publie aujourd'hui sur son blogue une traduction/adaptation de l'un de mes textes portant sur l'importance de la vérité en relations publiques. J'y développe l'idée qu'il existe autant de «vérités» que de personnes sincères participant à un débat. Si les faits ont une importance cruciale, il faut aussi considérer les valeurs, en vertu desquelles chaque personne accorde plus ou moins d'importance à certains faits plutôt qu'à d'autres. Le relationniste doit demeurer perpétuellement à l'écoute et chercher constamment à maintenir un dialogue.
Je vous invite à le lire et à commenter, soit en anglais sur le site de Craig, ou en français ici même!
mercredi 26 septembre 2012
dimanche 13 mai 2012
Une opinion «masquée» n'a aucune valeur
Dans une rare unanimité, le maire de Montréal et les chefs des partis d’opposition
proposent d’interdire les masques durant les manifestations. Les organismes de défense des droits et
libertés s’y opposent, arguant qu’il y a toutes sortes de motifs légitimes pour
lesquels les gens peuvent se déguiser et que ce n’est pas aux policiers de
décider quand un déguisement est acceptable ou pas.
Ces arguments ne tiennent pas la route, pour deux
raisons. Premièrement, je ne demande pas aux policiers de décider si
le déguisement est acceptable ou pas, je le demande à mes élus municipaux et,
s’il faut en arriver là, à mes élus à l’Assemblée nationale du Québec et à la
Chambre des communes. Dans une société
libre et démocratique, compte tenu des
abus répétitifs des dernières années, cela me semble une règle raisonnable.
Deuxièmement, la
tolérance des masques durant une manifestation qui se veut publique est
d’autant plus absurde qu’une opinion «masquée» n’a aucune valeur. Qui dénonce la brutalité policière? Un honnête citoyen ou un casseur
professionnel? Qui dénonce la hausse des
frais de scolarité? Des étudiants et
leurs supporteurs, ou des groupes de provocateurs en mal de sensations
fortes? Quelle foi accorder à une
opinion exprimée de manière anonyme?
Aucune. Où est alors le sens de
la manifestation?
Nos policiers sont astreints à des règles extraordinairement
rigoureuses de respect des droits de chacun et ils sont soumis à une
surveillance de tous les instants, rendue encore plus implacable depuis
l’avènement des médias sociaux et des téléphones souvent plus intelligents que ceux qui les utilisent. Ne leur donnons pas le bon Dieu sans
confession, mais il est plus que temps d’édicter des règles permettant de
civiliser le droit d’expression.
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