J’ai
reçu ce jeudi 26 mai un très beau témoignage de reconnaissance de la part de
mes collègues relationnistes alors que l’on me remettait le prix d’excellence
Yves Saint-Amand. Cet honneur me touche
sincèrement, je ne l’avais pas vu venir.
J’ai
voulu faire ma part pour les relations publiques parce que j’y crois. Pour moi, les relations publiques forment une
profession, dans le sens plein et entier du terme. Une profession qui obéit à
ses propres règles de l’art. Qui forge
sa propre éthique, basée sur une conception claire du rôle qu’elle joue dans
notre société. Qui refuse de se laisser
cantonner dans la fonction d’outil et qui assume – voire qui impose, lorsque
les circonstances l’exigent - sa valeur stratégique.
Il y
a quelques décennies, la fonction responsable de gérer les relations d’une
organisation avec son environnement n’était pas indispensable, mais elle l’est devenue. Une organisation publique, para-publique,
privée, ou communautaire qui prétend
jouer un rôle utile en société doit obligatoirement, en 2011, apprendre à gérer
ses relations avec son environnement social et politique. Cela, c’est notre spécialité, notre champ
d’action, notre utilité pour la société, qu’aucun autre groupe professionnel ne
peut assumer avec autant de compétence que nous.
Gandhi
disait : « Nous devons être le changement que nous voulons voir dans
le monde.» Notre profession est en
devenir. Mais elle demeurera
éternellement en devenir si nous n’agissons pas pour qu’elle soit reconnue à sa
juste valeur.
Il
nous revient à nous, les plus vieux, mais aussi aux plus jeunes, de nous
prendre au sérieux. De connaître nos
valeurs. De nous affirmer dans nos
milieux de travail et de refuser ce que nous savons être inadéquat,
insuffisant, inefficace, ou non éthique.
De nous comporter comme de vrais professionnels, sans attendre que
d’autres nous en reconnaissent la vertu.
D’étudier notre art en profondeur et de nous perfectionner sans cesse. De savoir comment bien servir nos employeurs
et nos clients, sans tourner le dos au bien commun. De nous tenir debout, quoi.
C’est
à cela que je nous convie tous et toutes.
À devenir meilleurs, à nous affirmer comme professionnels, chacun et
chacune d’entre nous individuellement, et comme groupe, comme une profession
qui devra un jour cesser d’être une promesse pour devenir une réalité.
Chers
collègues, merci encore pour cet honneur que vous me faites ce soir. Je tâcherai toujours de m’en montrer digne.